Absence


Presque six mois que le temps s’est arrêté, que mon père s’est absenté…
J’ai eu beau chanté le dernier tube de Stromae, Papa n’est pas revenu vers nous et s’éloigne chaque jour un peu plus de nos réalités.

Peut-on jamais accepter la maladie ?

Et comment admettre que le temps passe inexorablement faisant évoluer chaque instant ?

Je crois que nous, que je n’ai jamais voulu accepter les choses, cherchant seulement à capter les bons moments comme on cherche l’oxygène qui se raréfie avec avidité.

J’ai certes déplacé mon centre de gravité vers la génération suivante qui m’accapare joyeusement. La vie reprend le dessus et le bourdonnement dans lequel nous vivons ne nous aide pas à prendre le temps de redonner à nos proches autant que ce qu’ils nous ont donné depuis l’enfance : de l’amour, de l’attention, de la chaleur humaine, de la joie …

Il reste une sourde spirale, un lent tourbillon, un vide palpable sur lequel on  ne mettra jamais de mots, parce que c‘est tellement douloureux que cela voile votre regard, votre sommeil, votre capacité à vous projeter.

J’ai besoin de transformer cet abysse en action, cette absence d’échange en mots que j’arriverais à exprimer sans les prononcer, pour ne pas signifier le caractère inéluctable des choses, pour matérialiser une transition.

Je veux réussir à grandir, sans faire de bilan, de synthèse de ce que mon père représente et représentera toujours pour moi.

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